Premier jour de visite de Salta très intéressant.
Attentats de Bruxelles, c'est l'Europe en tant qu'entité politique qui est ciblée; Obama à Buenos Aires aujourd'hui - demain à San Carlos de Bariloche - c'est important pour l'Argentine et pour son Président dans la conjoncture de crise actuelle.
Nous commençons par l'agence de tourisme que nous a conseillée l'hôtel et nous réservons deux excursions de la journée, l'une pour demain au sud et l'autre samedi au nord où nous monterons à 4 000 m. Là, nous sommes chaleureusement accueillis par une fille qui ne parle qu'espagnol mais que nous comprenons assez bien, sauf quand elle s'emballe...
Après le déjeuner dans une crêperie où on entend Brassens et Barbara, nous visitons le "musée de l'archéologie de haute montagne" et là, ça fait tilt lorsque je vois une image d'un enfant inca, je me remémore un documentaire de la TV il y a quelques années sur les enfants de Llulaillaco. Ce musée a été créé au début des années 2 000 pour accueillir et conserver les corps de 3 enfants inca découverts en parfait état de conservation en 1999 sous le sommet du volcan Lullaillaco (6 739 m) à 400 km à l'ouest de Salta, à la frontière avec le Chili. Il s'agit d'une petite fille de 6 ans, d'un petit garçon de 7 ans et d'une jeune fille de 15 ans qui ont été "offerts" aux dieux, c'est à dire enterrés vivants, assis, après avoir ingurgité une boisson alcoolisée, il y a 500 ans environ. Il se sont conservés grâce à la température inférieure à zéro degré, l'oxygène rare et la pression faible. Seul le petit garçon est exposé en ce moment sous une cloche à - 20 degrés, les deux autres corps sont l'objet de soins dans les laboratoires du musée qui a développé des techniques de conservation spécifiques. C'est très émouvant de voir ce petit corps recroquevillé et d'imaginer son histoire séculaire. Le musée explique cette découverte et ses conséquences ainsi que l'histoire et l'aire géographique des Incas. Depuis Mendoza nous sommes en territoire inca... et nous y resterons jusqu'à l'Equateur.
A peine sortis du musée, les cloches de la cathédrale carillonnent à toute volée dans le campanile, actionnées par 4 hommes avec des casques anti-bruit; c'est la messe du mercredi des cendres qui se prépare et nous décidons d'y assister. Il est 19h00  et nous en sortons à... 21 h00. Ca commence par une procession d'une vingtaine de séminaristes, suivis d'une soixantaine de prêtres et l'évêque fermant la marche avec sa crosse et sa mitre; il est 20h30 lorsqu'a lieu la communion, et ensuite pendant 20 minutes des dizaines de personnes dans les premiers rangs sont appelés pour saluer l'évêque et recevoir un livre en raison, a-t-on compris, des services rendus qui à une église, qui à un hôpital... Evidemment, nous sommes debout tout derrière car la cathédrale est bondée et le service d'ordre fait la police; la cathédrale brille de tous ses lustres, l'encens, les chants et la ferveur de l'assistance créent une ambiance particulière. Françoise, rassure-toi, le sermon ne nous a pas semblé très captivant...