Journée de visite de la ville.
Le centre d'information pour les touristes est ouvert, mais tous les musées sont fermés aujourd'hui. Nous nous rabattons sur le port, le centre d'artisanat local, les magasins et... le cimetière.
Beaucoup d'objets artisanaux à la vente sont des vêtements tricotés en laine brute et teinte de lama ou autre guanaco: bonnet, pull, puncho, gant, chaussette... Le port ne semble pas très actif et est occupé par quelques bateaux de pêche. Quant au cimetière, il vaut la visite car très grand, ordonné et entretenu; certains caveaux sont monumentaux, ceux des grandes familles qui ont fait prospérer la ville voici un siècle, notamment Sara Braun dont le portrait trône à l'entrée du cimetière; les caveaux sont aménagés comme une pièce de maison avec une porte vitrée, des portraits et des objets du défunt. Des milliers de niches dans les murs du pourtour abritent autant de sépultures.
Le temps est toujours frais - 12 degrés - avec un vent assez fort qui souffle en rafales; aussi, Geneviève s'achète un bonnet... Il lui servira demain car nous traversons le détroit pour aborder la Terre de Feu, voir des pingouins et faire un circuit de la journée. Après-demain, nous prenons le bus pour Puerto Natales à 240 km au Nord.
Nous sommes vraiment au bout du monde, beaucoup plus au sud que le Cap de bonne espérance ou le sud de la Nouvelle-Zélande, pas très loin de l'Antarctique (environ 1000 km) dont le Chili considère la partie dans le prolongement de la Terre de Feu comme lui appartenant, en fait la portion entre 53 et 90 degrés de longitude ouest. Je pense à Bernard et Olivier, nos vétérans de La Royale, qui ont dû croiser dans les parages...