A la rencontre de l'histoire avec les temples bouddhistes de Bagan et les élections générales de demain dans l'ensemble du Myanmar.
Avant midi, nous sommes à l'hôtel de Bagan, à 514 km au nord de Yangon, au milieu du pays; à 12h45, nous partons de l'hôtel avec notre petite moto électrique pour aller dans le village de Bagan à la recherche d'un restaurant que nous trouvons au bord du fleuve dans un cadre paisible. Puis, nous partons à la découverte des temples qui bordent la route et les chemins adjacents par dizaines; lorsque nous pouvons monter sur l'un d'entre eux, des centaines de temples s'offrent à notre vue dans toutes les directions, parsemant la forêt de taches couleur ocre, celle des briques avec lesquelles les rois birmans les ont construits entre le 11ième et le 13ième siècle.
Ce décor surprenant et grandiose nous laisse bouche bée et nous ne pouvons nous empêcher de faire le parallèle avec les temples d'Angkor, plus grands, plus dispersés, cachés dans la forêt et ne s'offrant au regard que un par un; ceux de Bagan sont plus petits, plus accessibles et le groupe de temples que nous pouvons embrasser d'un regard crée des images magiques.
Demain, auront lieu des élections législatives dans tout le pays, les premières libres depuis très longtemps avant l'arrivée des militaires au pouvoir en 1988. Le parti de l'opposante Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix en 1991, y participe avec de grandes chances de l'emporter, mais la Constitution interdit à "la dame de Rangoun" de briguer le poste de Président car elle est mariée à un étranger et la Constitution, par ailleurs, fait encore la part belle aux militaires... Normalement, le Président ayant appelé chaque parti à accepter le résultat des urnes et lui-même ayant déclaré qu'il l'accepterait, tout devrait bien se passer...