De Villa Mar à l'hôtel de sel en bordure du Salar d'Uyuni le 4 avril (publié le 5 avril); 200 km de pistes, plus de 4 700 m d'altitude.
Réveil à 7h00, petit-déjeuner avec pancake à 8h00 et départ à 9h15 après avoir pris le soleil déjà chaud et flâner un peu aux alentours de l’auberge, pour voir l’habitat, les animaux et les gens. Cette journée est aussi à marquer d’une pierre blanche car ce que nous voyons est magnifique; des lagunes à nouveau, une vallée où nous grimpons sur des rochers qui bordent une grande plaine et créent un décor de western; en fin de matinée, nous arrivons dans un petit village où nous voyons des habitations, des lamas et les enclos où ils dorment, et un décor à verser quelques larmes - c'est mon cas - tant il est harmonieux, beau et empreint de vie campagnarde immuable depuis des siècles: une rivière, un étang, des berges vertes qui contrastent avec l’aridité ambiante et les rochers ocres, des oiseaux, des canards, des lamas avec des rubans multicolores aux oreilles et un silence extraordinaire; ensuite, c’est le canyon des Incas où nous déjeunons à côté d’une source qui sort de la montagne aride et qui crée un ruisseau qui sert à l’irrigation des cultures. La culture que nous découvrons aujourd’hui est le quinoa ; il en existe 3 sortes, le rouge, le jaune et le noir qui est le plus prisé; le rouge, semble-t-il le plus répandu, colore de nombreuses parcelles et le flanc des montagnes; les parcelles sont clôturées pour empêcher les lamas d’y faire des dégâts. L’après-midi, nous nous arrêtons au village de San Agustin, puis au village de Julaca sur la voie ferrée qui va d'Uyuni au Chili et dont la gare est à l’abandon avec des wagons en plein désert. Nous arrivons à 19h15 alors que la nuit est tombée depuis 30 minutes dans une auberge construite avec des briques de sel provenant du salar proche; puis c’est la queue pour charger les appareils et prendre la douche (10 bolivianos toujours) ; un bon repas (soupe de légumes, poulet, bananes frites) nous remet sur pied après 200 km de pistes parfois éprouvantes. Nous passons une bonne nuit, mais courte car le réveil est à 5h40 pour voir le lever du soleil sur le salar d'Uyuni.