160km, 2h45 de route en voiture confortable depuis Phnom Penh et nous voilà arrivés à Kep, station balnéaire du Golfe de Thailande et à notre hôtel dont les bungalows sont nichés dans la verdure, la piscine étant à 50 mètres de la mer.
La plage est à 1,5km de l'hôtel; celle-là et ses abords sont occupés sur 1km par peut-être deux milliers de personnes qui, soit se baignent, soit "pic-nic" en familles nombreuses en retrait de la plage sur des nattes qu'elles ont louées et qui recouvrent les trottoirs; pourtant, c'est un jour de travail et on croirait que c'est un week-end. Comme il n'y a pas de poubelles, des tas d'emballages et de reliefs de repas jalonnent le bord de la route, occupent les trottoirs sans que ça dérange quiconque... Personne ne repart avec ses déchets.
Ca n'a rien à voir avec la plage de sable blanc, la tranquillité et la propreté de l'île de Mindoro aux Philippines; Manille aussi est sale, mais on y organise des opérations périodiques de nettoyage. Au Vietnam voisin, les rues sont nettoyées chaque jour. A Phnom Penh, la saleté des rues, l'indolence des gens et aussi le nombre des ONG nous rappellent l'Afrique. La propreté n'est pas ici le premier des problèmes et on ne va pas gloser sur la préservation de l'environnement, mais ce laissez-aller interpelle. Ici, nous sommes confrontés aux réalités du pays.
Sur la colline, il y a des hôtels plus luxueux avec de très beaux points de vue sur le Golfe; c'est là que nous finissons la journée.