Premier jour de visite de la ville de Buenos Aires.
C'est à pied que nous décidons de parcourir la ville en nous limitant à son centre, la place de Mai déjà foulée hier soir, et ses alentours. Nous prenons notre temps sur cette place entourée de palmiers et de nombreux policiers pour:
- essayer de comprendre les revendications des vétérans de la guerre des Malouines de 1982; ils ont bâti un campement permanent en bordure de la place, planté des croix sur la pelouse pour symboliser les 649 militaires tués alors, déployé des banderoles. J'essaie d'engager la conversation mais aucun ne parle anglais et leurs affiches sont en espagnol...
- voir l'endroit au centre de la place où, chaque jeudi depuis 1977, tournent en rond les mères des disparus (leur nombre est estimé à 30 000) lors de la dictature des militaires,
- voir le Palais présidentiel, la Casa Rosada, entouré de camions de télévision pour couvrir un événement, mais lequel?
- visiter la cathédrale Metropolitana où officiait le pape François; une messe commence à 12h30 peu après notre arrivée et il y a beaucoup de monde alors que nous sommes lundi; à l'intérieur d'une chapelle au sein de l'édifice se trouve la sépulture du général Juan Martin, héros de l'indépendance nationale, gardée par deux grenadiers en grande tenue - la même qu'à l'époque - 24h00 sur 24h00 et, à la fin de la messe, nous assistons à la relève de la garde. Par ailleurs, il est surprenant de voir en permanence 7 à 8 policiers dans la cathédrale.
Les musées étant fermés, nous prenons la rue piétonne Florida jusqu'à la Plaza Libertador Juan Martin trônant sur son cheval, puis nous allons jusqu'à l'avenue du 9 juillet que les Porteños (habitants de Buenos Aires) disent "la plus large avenue au monde".
Ces Porteños sont très sympathiques et, malgré la langue, les contacts sont simples et faciles. Les femmes semblent plus émancipées qu'au Chili et les hommes moins machos.
Dans la rue piétonne notamment - c'était pareil à Bariloche - des changeurs de monnaie à la sauvette disent 'Cambio' à notre passage car ce business, du fait de l'inflation galopante (plus de 30% en 2015), est très lucratif. Il leur suffit en effet de faire une offre un peu meilleure que les bureaux ayant pignon sur rue pour attirer le touriste.