Promenade dans les rues de Yangon et visite de la pagode Shwedagon.
Nous partons assez tard de l'hôtel et nous flânons dans notre quartier qui est la vieille ville, avec de vieux bâtiments coloniaux, pour la plupart délabrés et parfois à l'abandon. Le quartier est très animé avec des vendeurs partout le long des trottoirs, de la nourriture, des légumes/fruits, des vêtements et de... l'outillage. Cette grande ville n'a rien à voir avec ses homologues du Vietnam, du Cambodge ou de la Thaïlande; les gens ici ressemblent plus aux Indiens; ils ne sont pas habillés de la même façon: les hommes portent comme les femmes un pagne long qui nous rappelle la fouta portée par les hommes à Djibouti ou les Comores. Ces pays (il faudrait rajouter le Laos) - j'emprunte le concept à Francois Torres - sont sur une ligne de fracture culturelle entre la Chine et l'Inde et subissent plus ou moins l'influence de ces pays, aussi bien économique, politique que religieuse, en fonction de leur distance avec eux et de leur histoire commune, antagoniste ou pas, et individuelle. Le niveau de vie semble plus faible ici et la misère plus grande; l'isolement du pays jusqu'à une date récente explique peut-être ceci.
Nous passons l'après-midi dans la pagode Schwedagon qui, implantée sur une colline, domine la ville d'autant plus que son stupa doré est haut de 100 mètres et brille au soleil; cette pagode et ses temples annexes occupent une superficie de 46 hectares et on y accède aux quatre points cardinaux par des escaliers, des ascenseurs et des escalators; des milliers de personnes la visitent en même temps, y prient devant des centaines de Bouddhas - la ferveur religieuse semble plus forte ici que dans ces autres pays de la péninsule indochinoise - y font la sieste, y mangent même pour un petit nombre. L'ensemble est magnifique, impressionnant et semble la fierté des gens du pays.
Demain, nous réserverons nos vols pour Bagan, le lac Inle et le retour sur Yangon.