Après une bonne nuit, le soleil nous a ragaillardis pour partir en taxi - pour 300 pesos = 6 euros - vers la vieille ville de Manille appelée "intramuros" à 11 km.
C'est la partie de la ville qui date de la colonisation espagnole (jusqu'en 1898) avec une cathédrale, des églises, un fort et des demeures de style coloniale; dans l'enceinte du fort, il y a un musée consacré au héros de l'indépendance, José Rizal, qui a sa statue dans le parc qui porte son nom, statue honorée par 2 militaires en permanence en tenue de parade; c'était un médecin, un artiste et un écrivain qui a été condamné à mort, puis exécuté le 30 décembre 1896 pour avoir été l'inspirateur de mouvements indépendantistes. Cette exécution en a fait un martyre dont s'est servi et se sert le pouvoir pour asseoir et affermir l'esprit national. 
Evidemment, le choc culturel est important lorsqu'on vient du Japon, même de la Russie. C'est un pays à part, latin, peut-être plus proche, notamment par la religion catholique, de l'Amérique latine que des autres pays du Sud-est asiatique; de plus, la guerre avec les Etats-Unis en 1901 puis la main mise américaine jusqu'à l'occupation japonaise de 1942 à 1945 et le retour des Américains en 1945 jusqu'en 1946, date de la véritable indépendance, donne au pays une culture spécifique.
La circulation dans Manille est très difficile malgré les nombreux policiers à chaque carrefour et devient abominable lorsqu'il pleut à verses comme à nouveau ce soir.