331 km de la gare de Osaka-Shin à Hiroshima en 1h25 avec notre Shinkansen Sakura 557, voiture 8, avec des rangées de quatre sièges plus confortables que lors du voyage de Tokyo à Kyoto; toujours le même scénario/cérémonial/ballet d'arrivée du train, de retournement des sièges, de ménage, de consignes, d'ordres... et finalement de départ et d'arrivée à la minute près.
Nous avons innové en arrivant à Hiroshima en prenant le tram appelé streetcar en direction du port avec arrêt à 100 mètres de l'hôtel à la station de Chudenmae. Notre hôtel est situé à 500 mètres du Parc du mémorial de la paix où nous sommes allés dès notre installation terminée.
L'émotion nous étreint dès avant l'entrée dans le parc où se trouve un petit monument à la mémoire des écolières d'une école dont aucune des 567 élèves n'a survécue, puis le pont traversé, devant cette perspective entre les deux cours d'eau avec en premier plan le musée de la paix, puis le cénotaphe sous une arche où sont rassemblées les cendres des victimes de l'explosion, puis le flamme qui brûlera tant que les armes atomiques existeront, le mémorial des enfants d'Hiroshima et en fond de tableau le dôme du seul bâtiment qui fut conservé des ruines de la ville et qui apparaît sur la photo universellement connue prise après l'explosion, dôme qui était à 150 mètres de l'hypocentre. Dôme qui trône comme un témoin du passé et une vigie face à l'avenir.
Je fais sonner trois fois la cloche de la paix en la frappant avec un battant de bois afin de marquer, au-delà de toute logique, qu'elle soit de guerre ou de paix, ma communion d'homme avec d'autres hommes qui ont souffert.